vendredi 28 juin 2013

LA LGV SERA BIEN ENTERRÉE...

Les choix seront officialisés le 9 juillet…

Bon, ce n'était plus un secret et encore moins une information, la ligne LGV Bordeaux-Espagne est renvoyée vers des temps meilleurs que pour le moment on semble situer après 2030. Mais bien plus que cette annonce officielle qui n'en était plus une tant elle avait « fuitée », c'est le propos tout aussi officiel du premier ministre sur la politique des infrastructures ferroviaires qui tient lieu d’événement.

Publiée par Sud Ouest, la lettre de Jean-Marc Ayrault est bien plus qu'un acte de contrition devant le manque de finances impliquant l'arrêt des grands projets, bien plus également qu'un acte de foi dans l'avenir des liaisons rapides entre grandes métropoles qui a pourtant constitué l'essentiel de la réflexion et des aspirations humaines des deux dernières décennies... 
La lettre porte un diagnostic différent qui constitue un arrêt brutal pour cette idée de la grande vitesse. Elle prône des « transports sobres » conçus comme efficaces dont il est dit maintenant qu'ils constituent la réponse à une aspiration majoritaire sinon générale : « la focalisation exclusive sur les grands projets masque les vrais enjeux des transports, qui sont les transports au quotidien, sur lesquels le potentiel d'amélioration énorme. » écrit le premier ministre. C'est une manière de nous dire que faute de moyens pour aller à grande vitesse, on s'en revient tout bonnement au train-train quotidien.

Seule donc la ligne Bordeaux-Toulouse semble pouvoir échapper à la grande lessive des projets de lignes à grande vitesse qui repousse Bordeaux-Hendaye et la liaison vers Pau et Tarbes aux calendes grecques.

Les réactions n’ont pas tardé dans la région, et tout d’abord Henri Emmanuelli, président du Conseil général des Landes, qui menace de cesser le financement de la Tours-Bordeaux. Ce pourrait être également le cas des Pyrénées-Atlantiques qui ont déjà versé 25 millions d’euros sur les 77 millions demandés pour financer la LGV en amont de Bordeaux.
Par contre, les élus du Pays Basque favorables à l’aménagement de la ligne existante se trouvent confortés dans leur position.

L'annonce de Jean Grenet du quadruplement du trafic passager d'ici 2020 restera de l'ordre du rêve...
Dans un tel contexte on comprend mal les investissements pharaoniques décidés et financés par le Réseau Ferré de France pour le chantier de la gare de Bayonne.
Nous aurons donc une belle gare mais pas plus de train et pas de trains à grande vitesse : pourquoi faire ?


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