mardi 13 avril 2010

Un aéroport ça va, trois, bonjour les dégâts...

lundi 12 avril 2010 par Daniel Sango


L’extension des lignes à grande vitesse progresse vers le sud. Dans quelques années Bordeaux, sera la grande banlieue parisienne et pour Pau, Bayonne ou Tarbes, le train deviendra un réel concurrent en terme de temps de parcours et de coût. Aujourd’hui Pau Paris prend un peu plus de 6h00, en 2013 ce sera moins de 5h00, moins de 4h30 en 2016 et moins de 4h00 en 2020. Ceci sans la construction du coûteux "barreau de Pau".

Et que dire de l’impact écologique, l’avion consomme trois fois plus d’énergie que le TGV par passager transporté, cette énergie étant peu génératrice de CO2. Dans le même temps, les ressources en pétrole allant en diminuant, il est inéluctable que son prix...s’envole, renchérissant de manière très sensible le coût du transport aérien, malgré les progrès important réalisés en terme d’efficience des moteurs.

Le déclin des lignes aériennes intérieures est pour demain. L’organisation des transports aériens, va se structurer sur les liaisons internationales et intercontinentales autour de "hubs" à grosse activité, les passagers nationaux y étant acheminés par trains rapides.

Il est clair que les aéroports de province confrontés à une baisse d’activité vont disparaître.

Quel est leur avenir dans notre région ? Avec des bassins de vie encore significatifs et aujourd’hui plusieurs millions de passagers par an, Bordeaux (3,3 millions), Toulouse (6,3 millions) et Bilbao ont encore un avenir. Il n’en est pas du tout de même pour nos petits aéroports. Leur classement 2009 est le suivant :
- BAB 18ème avec 1 011 589 passagers (1 028 000 en 2008)
- Pau 20éme avec 691 037 passagers (817500 en 2008)
- Tarbes/Lourdes 21éme avec 658 531 passagers (679 000 en 2008)

A ces trois aéroports il est nécessaire d’y ajouter celui du Pays Basque (Fontarrabie) où transitent un peu plus de 400000 passagers/an, mais ce dernier devrait décliner très rapidement au profit de l’aéroport de Bilbao qui enregistre près de 4 000 000 de passagers/an.

En fait les questions posées sont simples :

Quelle stratégie pour gérer le déclin ?

Quel sera l’ordre de disparition de nos trois aéroports ?