mercredi 26 juin 2013

La gare de Bayonne va retrouve ses couleurs d’antan...sans la LGV


Construite en 1857, la halle voyageurs de la gare de Bayonne fait l’objet d’une importante opération de rénovation menée par Réseau Ferré de France et la SNCF.




Au terme de 400 jours de travaux, la verrière de la gare de Bayonne devrait retrouver sa splendeur d’antan. C’est l’objectif de l’opération de rénovation menée par Réseau Ferré de France sous maîtrise d’ouvrage mandatée à la SNCF, qui vise à redonner son aspect originel à cette halle voyageurs construite en 1857. 
Coûts des travaux : 4 400 000 euros financés par Réseau Ferré de France.

Un patrimoine ferroviaire d’exception

Dans le cadre du programme de régénération de Grandes Halles Voyageurs (GHV) 2005-2009, Réseau Ferré de France mène plusieurs opérations de rénovation au sein des gares françaises. 

L’année dernière en Aquitaine, ce sont les halles des gares de Pau et d’Arcachon qui ont bénéficié d’une cure de jouvence. En 2012, alors que s’achèvent les travaux de la grande halle voyageurs de la gare de Tours, c’est au tour de la gare de Bayonne de faire l’objet d’une opération de réhabilitation. 

Classée monument historique, la marquise de la gare mesure 97 m de long et 25 m de large sur une surface de 2425 m² environ. Elle est composée de 12 travées couvrant les voies et les quais sur une surface de 2800 m² environ. Son ossature est constituée principalement d’éléments en fer assemblés rivés boulonnés et de fermes type Polonceau.

Pour Pascal Beugnon, responsable du projet chez Réseau Ferré de France, « la rénovation de ce bel ouvrage a pour objectif de lui redonner son aspect originel. C’est dans ce sens que les Architectes de Bâtiments de France ont été consultés sur certains éléments du projet, comme la couleur de la peinture des structures métalliques. » 

400 jours de travaux

Menés par la SNCF en maîtrise d’ouvrage mandatée par Réseau Ferré de France, les travaux comportent plusieurs opérations :

La réparation, le renforcement ou le remplacement des éléments de charpente métallique suivant leur état ainsi que la mise en peinture totale de la structure ; 
Le remplacement des éléments de la couverture de la halle à l’identique (couverture zinc et voligeage bois) ;
La remise en état des pignons, de la marquise et des longs pans (pose de vitrage feuilleté) ;
La mise aux normes des évacuations des eaux pluviales ;
La pose de barres échelles et lignes de vie et de passerelles d’entretien pour les futurs travaux de maintenance.

Les travaux se déroulent sous maintien du trafic des trains, afin de ne pas perturber le fonctionnement de la gare pendant toute la durée de l’opération. La réalisation de ces travaux prend ainsi en compte les contraintes de sécurité et de confort des personnes, clients ou personnel de la gare. 
En avril 2013, les visiteurs pourront de nouveau admirer l’ouvrage intact, à l’instar des voyageurs de la fin du 19e siècle. 

Un chantier qui arrive au moment même où le chantier de la LGV est renvoyé aux calanques grecques

L'Usine Nouvelle l'affirme carrément ce mardi : "les lignes Bordeaux-Hendaye, Montpellier-Perpignan et Lyon-Turin sont repoussées aux calendes grecques". C'est à dire après 2030. Le magazine cite un proche du dossier :  "Ces lignes transfrontalières ne verront le jour que si l’Europe se décide à sortir du dogme allemand et à lancer un véritable plan de relance."
Comment l'Usine nouvelle peut-elle être si affirmative ? Le magazine annonce dévoiler "en exclusivité" les options retenues par la commission Mobilité 21.  "La commission Mobilité 21, présidée par le député Philippe Duron, rend ses arbitrages mercredi 26 juin".
Cette commission est chargée de faire un tri drastique parmi les 70 projets inscrits au Schéma national des infrastructures de transport (Snit). Elle va proposer de considérer deux périodes : 2020-30 et après 2030. 
La priorité du gouvernement resterait donc la LGV Bordeaux-Toulouse (environ 7 milliards d’euros).
La semaine dernière, le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, affirmait que, selon le Président de la République François Hollande, la LGV Bordeaux-Toulouse était une "priorité" et pouvait se prévaloir d'une garantie de financement.

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