mercredi 26 septembre 2012

LGV, L’AGGLOMÉRATION BLOQUE



Les élus veulent des preuves
L’ACBA suspend les paiements pour Tours-Bordeaux…
Le Conseil de l’Agglomération Côte Basque Adour, présidé par Jean Grenet, maire de Bayonne, a décidé de ne plus payer sa part dans le financement de la construction de la ligne à grande vitesse jusqu’à Bordeaux, tant que l’Etat et Réseau Ferré de France n’apporteront pas de garantie su le prolongement de cette LGV au moins jusqu’à Bayonne. Cette décision fait suite à la remise à plat des projets TGV par le Gouvernement : l’agglomération bayonnaise ne veut pas payer Tours-Bordeaux (ouverture en 2017) sans savoir si elle sera prolongée vers le sud. L’ACBA a pays 7 millions d’euros sur les 25 millions qu’elle devrait débloquer.
Le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques est lui engagé pour 80 millions d’euros et la Communauté d’agglomération de Pau pour 21 millions d’euros. Que décideront ces deux collectivités locales ? A suivre.

mardi 21 août 2012

Le TGV arrivera t-il un jour à Bayonne ...en grande vitesse ?


LGV : Brisson attaque, Labazée attend

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02/08/2012
Max Brisson semble bien décidé à ne pas laisser une journée de vacances à Georges Labazée.
Après avoir réclamé, à la suite des déclarations du ministre du Budget, J. Cahuzac, le 11 juillet, la suspension des subventions du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques pour le financement de la portion LGV Tours-Bordeaux, le président du groupe UMP a réitéré sa demande, hier, auprès du président socialiste Georges Labazée. C’est cette fois-ci, c’est un article “concernant le report, voire l’annulation du tronçon LGV Bordeaux-Hendaye”, paru mardi dans les colonnes du quotidien Sud Ouest, qui a suscité l’ire du conseiller général biarrot.
“Cette participation [au financement du tronçon Tours-Bordeaux] avait pour corollaire la garantie d’un prolongement au-delà de Bordeaux, garantie qui ne semble plus acquise aujourd’hui”, a expliqué M. Brisson qui réclame ainsi le gel des versements du Conseil général, mais aussi le remboursement des sommes déjà versées si le projet était abandonné. Une position similaire à celle affichée par H. Emmanuelli, président du Conseil général des Landes.
“Max Brisson peut m’écrire, il a mon adresse”, s’est pour sa part étonné G. Labazée. Et puis, raconte-t-il, “lors de la dernière session au Conseil général, j’ai annoncé que je ferai un point très précis de la situation, à la rentrée, le 27 ou le 28 septembre et personne n’a rien dit”. Le président du Conseil général a rencontré “ces derniers jours” F. Cuvillier, ministre délégué chargé des Transports, qui “doit faire une déclaration sur les LGV début septembre”.

98,68 % contre la LGV dans l’enquête RFF

“A Bayonne, la participation a été importante, mais essentiellement pour exprimer l’opposition à la création d’une ligne nouvelle.” Dans son bilan de la concertation publique sur l’aménagement et la création des gares TaGV (trains aptes à la grande vitesse) menée du 10 octobre au 5 novembre 2011, Réseau ferré de France (RFF) révèle que sur les 907 avis récoltés au sujet de la gare de Bayonne, au total, 895 (98,68 %) étaient identiques et reproduisaient la phrase suivante : “Nous voulons que tous les trains roulent sur les voies existantes et s’arrêtent sans changement de train dans les gares de Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye.”
A noter aussi que si très peu d’avis ont été récoltés au sujet de la création de gares nouvelles à Agen, Montauban et Mont-de-Marsan ou de l’aménagement de la gare actuelle de Dax (129), les 907 avis concernant la gare de Bayonne représentent 88 % des réponses.
La concertation publique sur les gares permet, certes, de recueillir les attentes et remarques des habitants et usagers sur les projets d’aménagement du territoire.
Cependant, les éléments du projet de réaménagement de la gare de Bayonne sont d’ores et déjà validés par le comité de pilotage GPSO et le ministère chargé des Transports.

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dimanche 15 avril 2012

L'arrivée d'une LGV à Bayonne aurait un impact sur les prix. Décryptage

Rapidité, dessertes, tarifs, direction, facilité d'accès aux villes proches ou éloignés : si la LGV voit le jour, à quelle sauce les usagers des transports en communs d'aujourd'hui et de demain vont-ils être grignotés ?

1 Plus de trains pour les usagers locaux ?

Pour qu'une ligne nouvelle à grande vitesse ait des chances d'être utile à l'ensemble du territoire, et non pas seulement à un périmètre restreint autour de la gare, il faut que les accès à la gare de Bayonne, la future gare LGV, soient simples et bien cadencés (lire par ailleurs).

Selon Christian Maudet, le directeur du projet GPSO pour Réseau ferré de France (RFF), le trafic « va déjà augmenter beaucoup, ce dès 2017, dans la continuité de la mise en service de la ligne LGV Tours-Bordeaux. » Il compte aujourd'hui « 20 à 25 TER allers-retours en moyenne par jour, et une dizaine de trains grandes lignes. » Et demain ?

Selon RFF, à terme, le nombre de TGV qui desserviront le Pays basque va doubler. « Les gares ne seront pas desservies par tous les TGV. Les dessertes internationales représenteront un tiers de ces trains. Les deux autres tiers reprendront la ligne actuelle et desserviront les gares jusqu'à Irun. Cela devrait représenter 25 trains par jour », assure Christian Maudet. Parmi ces TGV internationaux, « deux ou trois par jour ne s'arrêteront pas à la gare de Bayonne, les autres, au nombre de 5 ou 6, oui ».

2 Un tram-train vers Saint-Sébastien ?

Maintes fois évoqué, jamais réalisé, le tram-train transfrontalier entre Bayonne et Saint-Sébastien verrait-il enfin le jour à l'occasion des aménagements prévus dans la perspective d'une amélioration de la desserte secondaire en parallèle à la LGV. Selon le Bayonnais Mathieu Bergé, président de la commission infrastructures à la Région, plusieurs options sont étudiées. « Pour le transfrontalier, le tram-train, c'est-à-dire un train qui peut s'adapter sur des voies de tramway, est une option possible. » Autres options : « Le transport périurbain », à savoir un train avec de nombreux arrêts, ou encore « l'intercité », plus direct, avec peu d'arrêts jusqu'à Saint-Sébastien. L'élu estime que « le périurbain serait adapté ici, entre Dax et la frontière, et l'intercité à une ligne Hendaye- Saint-Sébastien. »

3 Le temps, c'est de l'argent

Difficile de prédire l'impact exact de la mise en place d'une LGV sur le prix des futurs billets. Sur les trains les plus rapides, on peut d'ores et déjà tabler sur une augmentation notable.

Les exemples, un peu partout en France, le montrent. Les membres du Cade, ce collectif associatif en lutte contre la LGV, citent ainsi « un voyage entre Strasbourg et Montpellier qui coûtait 50 euros avant la LGV et 108 euros aujourd'hui avec la LGV, pour un gain de temps de 1 h 10 ».

Entre Saint-Pierre-des-Corps et Paris, les voyageurs peuvent choisir un TGV direct en une heure ou la ligne classique avec arrêts, en 2 heures. La différence tarifaireentre les deux trajets est d'environ 25 % en période normale, mais en période de pointe, le TGV peut être deux fois plus cher. Une différence qui a de quoi rebuter, voire exclure de la grande vitesse les plus modestes.

Selon, Christian Maudet ces comparaisons ne suffisent pas à prédire les tarifs de demain, ici, sur la ligne à grande vitesse. « L'augmentation des prix correspondra à la valeur qu'on donnera au temps gagné. Admettons que la minute gagnée a une valeur de 2 euros. Si un train vous fait arriver 40 minutes plus tôt, on estime que vous en gagnez 80. Actuellement, on considère que l'usager est prêt à consacrer un tiers de ce gain pour aller plus vite. »

La complexité du calcul va au-delà, car, souligne-t-il, « les tarifs sont ensuite équilibrés pour ne pas devenir rédhibitoires ». Les usagers auront donc le choix entre plusieurs tarifs, selon le type de train qu'ils choisiront de prendre. Une constante : plus leur train sera rapide, plus le billet sera cher.

4 Un ticket unique pour plusieurs transports

C'est en projet à la Région, qui porte le nom nébuleux d'« interopérabilité billétique », mais cela pourrait faciliter la vie du voyageur de demain. Et surtout l'inciter à circuler en utilisant différents modes de transport en commun, en plus de la LGV : un billet transversal. Un titre de transport unique pour tout le réseau de transports en commun d'Aquitaine. Dans l'idéal, le voyageur pourrait partir de Saint-Jean-Pied-de-Port, prendre son TER jusqu'à Bayonne, la LGV jusqu'à Bordeaux, où, toujours avec le même billet, il monterait dans le tramway et en descendant de celui-ci emprunterait un VCub (vélos en libre-service). « Nous travaillons à sa mise en place, signale Mathieu Bergé, et avons signé une convention avec 20 autorités organisatrices de transports. »

5 Avion, LGV et low-cost : des inconnues

Pourquoi prendre la LGV plutôt que l'avion qui restera, au moins sur le papier, plus rapide pour certaines grandes liaisons ? Christian Maudet ne s'en cache pas : « Pour un Paris -Madrid, par exemple, qui met 6 heures au lieu de 10 h 30 aujourd'hui, le train ne sera pas dans la fourchette où il est compétitif pour les citoyens. » Sur un futur trajet en train Bayonne-Paris (3 heures) contre un vol Biarritz-Paris (une heure), le train devrait être gagnant. « Actuellement, les gens font la bascule vers l'avion, si le train met plus de 3 h 30 pour un trajet. »

Mais le prix du train devra être incitatif par rapport à l'avion. Impossible aujourd'hui d'en être certain. C'est Christian Maudet qui le dit : « Ce qui est difficile pour calculer la rentabilité du train par rapport à l'avion, c'est qu'on ne sait pas comment va se développer l'avion à l'avenir et notamment les compagnies de vols low-cost. » À l'inverse, l'ouverture des rails à la concurrence, et peut-être à des compagnies low-cost ferroviaires, pourrait elle aussi alléger le porte-monnaie de l'usager.

samedi 3 mars 2012

A Bayonne, les pro-LGV se font entendre

À l'initiative des CCI d'Aquitaine, élus et représentants du monde économique se sont mobilisés pour la LGV. Leur slogan : « Ensemble, transformons l'essai ».


Sur le parking de la Chambre de commerce et d'industrie de Bayonne, on pouvait voir, hier après-midi, un inhabituel rassemblement composé de quelque 150 militants anti-LGV, accompagnés d'une vingtaine de tracteurs, de vaches, de chevaux et de moutons.

C'était leur façon de souhaiter la bienvenue (« ongi etorri », comme on dit en Pays basque) aux pro-LGV d'Aquitaine, qui tenaient, ce jour-là, leur grand-messe : des élus socialistes, UMP ou Modem, 11 présidents de chambres consulaires, et leurs homologues espagnols, des chefs d'entreprise et divers représentants des milieux économiques.

Symbole de l'Eurorégion

L'heure n'était pas au débat. Tous les intervenants étaient là pour dire haut et fort leur soutien au projet de LGV, encourager la mobilisation des Chambres de commerce et d'industrie, et la faire connaître en haut lieu (1). Le slogan choisi, pas très original, avait une tonalité rugbystique : « Ensemble, transformons l'essai ! »

« Une LGV dont Bordeaux serait le terminus n'aurait aucun sens », déclarait en préambule Laurent Courbu, président de la CCI d'Aquitaine. « Sans infrastructures de communication contemporaines, nous resterons à la marge. La qualité des communications est le premier critère des entreprises quand elles veulent s'implanter dans une région. Et l'on ne peut accepter d'être le maillon faible d'un réseau européen qui va se raccorder à celui de nos amis espagnols. »

Président de la CCI de Bayonne, André Garreta était sur la même longueur d'onde. « Nous sommes le symbole de l'Eurorégion », déclara-t-il, rappelant qu'il fallait, aujourd'hui, seize heures pour aller, en train, de Bordeaux à Bilbao. Le train étant treize fois moins consommateur de CO2 que le transport routier, la LGV lui paraît « une réponse à l'augmentation du trafic de marchandises » et « un atout essentiel pour développer l'emploi ». Le chef d'entreprise a reconnu que cet équipement était « un lourd investissement financier », mais « générateur d'activités contribuant à la croissance économique » et pour une durée de vie « qui dépassera le siècle ».

Les représentants des chambres consulaires du Pays basque d'Espagne se sont montrés tout aussi enthousiastes. Président d'Eusko Ganberak et de la CCI de la province d'Alava, Gregorio Rojo a vanté les mérites de l'Y basque, dont les travaux devraient être terminés en 2016 pour une mise en service en 2017. Il voit dans cette ligne à grande vitesse un outil de rapprochement entre les trois provinces basques d'Espagne, participant aussi à « la cohésion de l'Eurorégion Euskadi-Aquitaine ». À condition, bien sûr, que la jonction se fasse avec la LGV française.

Lors des tables rondes qui ont suivi, les arguments les plus divers ont été avancés pour justifier le bien-fondé de cette LGV. Acceptant comme « un défi » sa présence parmi des défenseurs du rail, Jean-Robert Luc, dirigeant chez Dassault, a reconnu que « les ressources en pétrole n'étant pas inépuisables », le ferroviaire serait peut-être, dans l'avenir, le moyen de transport privilégié pour les courtes et moyennes distances. Ces propos n'ont pas échappé à Olivier Lépine, directeur de l'Office de tourisme de Biarritz, qui compte beaucoup sur la LGV pour attirer, hors saison, la clientèle touristique et des salons professionnels.

Pour plus d'un siècle

Les élus ont été, bien sûr, invités à prendre la parole. « L'enjeu majeur pour les Landes c'est le développement mais aussi, pour le nord-ouest du département, le désenclavement », déclarait ainsi Geneviève Darrieussecq, maire (Modem) de Mont-de-Marsan. Jean Grenet, député-maire (radical-UMP) de Bayonne, a redit sa satisfaction que sa ville ait été choisie pour accueillir la gare LGV. Avant de sortir de sa poche un petit mot de François Fillon faisant suite à la déclaration de Nathalie Kosciusko-Morizet qui remettait le projet en question. « L'État demeure pleinement engagé auprès des collectivités pour la réalisation de ce projet. » C'était le « scoop » de la soirée. Didier Borotra, maire (Modem) de Biarritz, s'est révélé très optimiste. « Si vous affirmez que cette LGV doit se faire, elle se fera. C'est une question de volonté politique. » Et Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, conclut la réunion en se tournant vers le lointain avenir. « N'oublions jamais que nous ne faisons pas une infrastructure pour dix ans, mais pour plus d'un siècle. Le temps d'un chantier est tellement long qu'il faut l'engager dès aujourd'hui. »

À l'issue de la réunion, une quinzaine d'élus et personnalités du monde économique ont revêtu un maillot de rugby portant leur engagement en faveur de la LGV. Il sera envoyé à Nicolas Sarkozy, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet.

dimanche 22 janvier 2012

L'année des grands travaux


On ne risque pas d'entendre les entreprises de travaux publics spécialisées dans le ferroviaire se plaindre pendant quelques années en Aquitaine et en Poitou-Charentes. C'est plutôt aux usagers du train qu'il faut songer, aux riverains des travaux et aux salariés des entreprises publiques et privées qui vont le plus souvent travailler la nuit pour limiter au maximum les interruptions de trafic ou les retards (. Réseau ferré de France (RFF) investira 300 millions d'euros en 2012 dans la modernisation des voies, la suppression des passages à niveau, l'aménagement des gares et haltes ferroviaires, et les raccordements avec la ligne nouvelle Tours-Bordeaux, dont les travaux vont eux aussi démarrer.



LGV Tours-Bordeaux : démarrage du chantier

Les travaux de construction de la ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux vont démarrer d'ici à la fin du mois de février. Les bulldozers sont bien huilés. Ils n'attendent plus que les avis favorables liés à la loi sur l'eau et du Conseil national de protection de la nature (CNPN), qui a demandé quelques informations complémentaires. C'est bel et bien Cosea, filiale de Vinci, et les entreprises de son groupement lauréat de cette concession ferroviaire d'une ampleur inégalée aujourd'hui en Europe, qui sont à la manœuvre. Les travaux de génie civil et de terrassement partent au printemps sur 15 sections en même temps.

Il n'y a pas d'ouvrage exceptionnel annoncé sur les 302 kilomètres de la ligne nouvelle, mais tout de même 300 ponts et ouvrages d'art, soit un par kilomètre. Dès 2013, place sera faite aux équipements ferroviaires. À compter de 2016, les essais pourront démarrer. Bien malin celui qui peut annoncer aujourd'hui une mise en service avant mi-2017. Dans le même temps, RFF engagera les raccordements avec les gares de Poitiers, Châtellerault, Angoulême et Bordeaux, des sections délicates en milieu urbain pour l'essentiel : 40 kilomètres qui coûteront au total 1 milliard d'euros. Pas moins. Deux nouvelles voies seront construites entre la Benauge et Cenon, et 7 600 mètres d'écrans antibruit. La deuxième phase de la suppression du bouchon ferroviaire de Bordeaux monte en puissance cette année.

Rénovation du réseau existant

À noter la deuxième phase des travaux de reconstruction du pont sur l'Adour à Bayonne.
La rénovation de la halle voyageurs de Bayonne est engagée jusqu'à mi-2013.

Premières études du prolongement au sud

Le préfet de région va transmettre au ministre le projet de tracé des prolongements de la future ligne à grande vitesse vers Toulouse et vers l'Espagne.
L'enquête d'utilité publique pourrait être lancée d'ici à 2013. Les engagements de l'État vis-à-vis des collectivités qui cofinancent la ligne Tours-Bordeaux évoquent une déclaration d'utilité publique avant la fin 2014 et un démarrage des travaux en 2017.

Mais les équipes de Réseau ferré de France vont devoir produire au cours de ces deux prochaines années des études d'impact, notamment environnementales, et un bilan socio-économique des prolongements de la grande vitesse au sud de Bordeaux. Dès que l'État et les collectivités locales se seront accordés, 20 millions d'euros d'acquisitions seraient engagés, sur un total de 700 millions sur les 420 kilomètres de ligne nouvelle.

C'est aussi à la fin de l'année que l'Espagne, la France et l'Union européenne devront s'entendre sur la section internationale de la future ligne. Elle sera éligible aux financements de l'Union européenne, probablement entre Bayonne et Saint-Sébastien, soit 40 kilomètres. Cela reste à confirmer.

jeudi 5 janvier 2012

Bayonne: les rois mages dénoncent les changements d'horaires à la SNCF


Les rois mages ont interpellé la direction de la SNCF à la gare de Bayonne, ce mercredi 4 janvier, pour dénoncer les changements d'horaires de trains. Une action symbolique menée par le Collectif En Train Pays Basque (CETPB).


Une vingtaine de personnes ont souhaité les bons voeux à la direction SNCF. Déguisés en rois mages et chargés de cadeaux, ils ont interpellé la direction SNCF, via une motion, sur les désagrégements causés par le récent changement d'horaire.
Les membres du collectif ont dénoncé que 85% des horaires de trains ont été modifiés ou supprimés sans aucune concertation en amont avec les voyageurs.
"Le collectif demande entre autre une véritable concertation avec les usagers lors de la conception des horaires pour que l'offre soit adaptée à la demande et non le contraire, un service public ferroviaire de qualité sur l'ensemble de l'offre TER, Grande Ligne, TGV et Fret, et l'utilisation des moyens techniques existant permettant d'effectuer les travaux tout en maintenant la circulation des trains au moins sur une voie", a précisé Bruno Ibarrart, membre du CETPB.
Le Collectif demande, entre autres, que les trains soient cadencés sur les différentes lignes locales, sans laisser certains trous de 3 heures entre deux trains, ainsi que l'arrêt des suppressions de dernière minute. Ils demandent aussi que le matériel soit correctement entretenu et suffisamment dimensionné pour accueillir les voyageurs dans de bonnes conditions, et que la direction rétablisse les trains supprimés au service annuel 2012.
"J'utilisais quotidiennement le train pour me rendre au travail à Bordeaux," témoigne Marie Pierre, une autre adhérente, "depuis le changement d'horaire du 11 décembre, j'ai perdu 3 heures par jours dans les transports, il n'y a plus de train entre 18h et 21h au départ de Bordeaux pour revenir. Je suis obligée de dormir à Bordeaux ponctuellement et ma vie privée s'en retrouve fortement dégradée".
Le CETPB espère que pour cette nouvelle année la SNCF prenne de bonnes résolutions, notamment celle d'intégrer les usagers dans la réflexion afin d'adapter les horaires et l'offre à leurs besoins. Il donne rendez-vous le premier février à la direction SNCF pour proposer des mesures concrètes.