dimanche 15 mai 2011

LGV : Arcangues s'exprime et trouve qu'une gare à Bayonne est un non sens

LGV : Arcangues s'exprime
Le public peut participer à la consultation sur les hypothèses de tracé jusqu'au 21 mai à Arcangues. Le maire Jean-Michel Colo témoigne.

Jean-Michel Colo : « La LGV j'y suis favorable, mais en tenant compte de notre avis ». PHOTO J.-D. CHOPIN

La mairie d'Arcangues participe à la consultation du public sur la LGV. Jusqu'au 21 mai, chacun peut comparer les différentes hypothèses de tracé, exprimer celle qui lui paraît la plus favorable, préciser ses motivations. Un totem géant avec toute la documentation a été installé dans le hall.
« J'ai accepté de participer à cette consultation pour que les citoyens d'Arcangues puissent s'exprimer et sachent ce qui se passe », souligne le maire, Jean-Michel Colo.

Ce dernier ne s'en cache pas. Il est favorable à la construction d'une ligne nouvelle à grande vitesse, mais pas prêt pour autant à « laisser-faire n'importe quoi ».
« Faire vivre le débat »
« Je me battrai pour que la LGV s'insère proprement dans notre territoire. Je me battrai également pour que mes concitoyens qui seront sur le tracé soient indemnisés correctement. Un terrain à Arcangues comme au Pays basque n'a pas n'importe quelle valeur. C'est précieux. »
Jean-Michel Colo n'a pas changé d'avis ces derniers mois. « Si j'ai défilé à Bayonne dans la manifestation avec les anti-LGV, c'est par solidarité avec les élus du Pays basque, afin de montrer au gouvernement que nous ne laisserions pas faire n'importe quoi. Sinon, je retrouve un peu la même atmosphère, les mêmes débats et clivages que lors de l'arrivée de l'autoroute. »
Le maire d'Arcangues veut « faire vivre le débat » dans sa commune sur ce dossier qui divise une partie des élus locaux. Et comme de coutume, il n'y va pas par quatre chemins pour exprimer son opinion.
« Laisser passer la LGV à l'écart du Pays basque serait une erreur dont nous nous mordrions tous les doigts dans le futur. Je ne suis pas certain que les élus qui auront décidé ça, passent pour des héros après coup. Qu'est ce qu'on veut faire de notre terre ? Une réserve d'Indiens ? »
Pour Jean-Michel Colo, la LGV se fera. « Il vaut mieux que ça soit avec nous. On est en train de construire la ligne Hambourg Lisbonne. On est en train de se donner un outil pour rejoindre Paris en 3 h 30 et Madrid en 3 heures. Il faut penser aux jeunes, aux emplois, à notre développement économique. Notre énergie, on ne doit pas la gaspiller à s'opposer au sens de l'histoire mais à intégrer cette ligne. S'il faut enterrer, cacher la LGV, allons-y. En revanche, je trouve que la construction de la nouvelle gare TGV à Bayonne est un non-sens. » Et à Arcangues ? L'édile n'est peut-être pas opposé à cette hypothèse.
En vérité, Jean-Michel Colo pense que le rail est la meilleure alternative aux flots de camions et de voitures qui traversent aujourd'hui Arcangues et le Pays basque sur l'autoroute. « L'élargissement à deux fois trois voies suscite moins d'hostilité que la LGV. Regardez pourtant la saignée que ça provoque dans le paysage. Et on sait déjà que ça sera saturé rapidement. Il faut être logique jusqu'au bout. »

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